Que faire face à un adolescent fumeur de cannabis ?

Que faire face à un adolescent fumeur de cannabis ?

Les jeunes adolescents sont très vite confrontés à toutes les addictions possibles. Cela commence généralement par l’alcool, ou encore le tabac, mais très vite, le cannabis vient trouver une place de choix dans la vie des jeunes. Après tout, qu’elle soit en résine ou en herbe, le cannabis est la substance illicite la plus répandue. En France, près de 16,5 % d’enfants de 15 ont déjà essayé, au moins une fois, de fumer de la weed. Légitimement, de nombreux parents peuvent alors s’inquiéter des consommations de leur adolescent. Que faire, confronté à un jeune fumeur de cannabis ?

Des doutes sur un comportement lié au cannabis ?

C’est une réalité à laquelle de nombreux parents d’adolescents sont très vite confrontés. Fumer du cannabis, pour la majorité des jeunes, c’est une expérimentation obligée. Dès le collège, aux alentours de la 4ᵉ, des jeunes s’y sont déjà essayés. Généralement, les garçons auront davantage tendance à fumer du cannabis que les filles. Ils le feront, en prime, plus régulièrement que ces dernières. En arrivant au lycée, ce décalage se conserve. Environ 42,4 % des jeunes auront ainsi tenté de tirer sur un joint d’ici à l’année de terminale.

Bien sûr, ces statistiques ne doivent pas paniquer les parents, qui suspecteraient aussitôt leur enfant d’avoir fumé. Des conclusions hâtives pourraient braquer l’adolescent et endommager la relation de confiance existante. En réalité, la seule manière d’être certain d’avoir affaire à un adolescent qui consomme de la weed ou du shit sera de trouver des preuves de cette pratique. Beaucoup de mères et pères n’hésitent alors pas à fouiller la chambre.

Il faudra être attentif à l’odeur des vêtements, des draps, car le cannabis les imprègne forcément. L’adolescent aura beau avoir ouvert grand les fenêtres, un reste d’odeur pourra être reconnu. De plus, les cachettes doivent être inspectées. Sous le lit, dans les placards, dans les poches, entre les vêtements : les jeunes redoublent d’ingéniosité pour dissimuler leurs accessoires. Ils possèderont peut-être tout l’attirail nécessaire à un bon joint, du papier à rouler au broyeur, en passant par la pipe à eau.

Que des preuves d’une consommation soient trouvées ou non, en cas d’inquiétudes sur le comportement et les habitudes d’un adolescent, mieux vaut agir. La discussion, souvent ou le recours à un professionnel, sera un choix judicieux. Avant d’en arriver là, toutefois, les parents peuvent rester attentifs aux divers signalements. Plusieurs symptômes, en effet, permettront d’une façon ou d’une autre de renforcer les doutes.

Identifier les signes d’un fumeur de cannabis

Plusieurs signes peuvent être identifiés et des changements de comportements remarqués. Détaillés ci-après, ils permettront de guider les doutes, afin d’arriver à faire sa constatation. Toutefois, plusieurs des symptômes permettant de reconnaître un fumeur de cannabis peuvent également être associés à d’autres états mentaux et physiques. Dépression, questionnement interne, état de fatigue accrue à cause de la pression scolaire ou sociale : plein de raisons expliquent les changements de comportements à l’adolescence. Il ne faut donc pas s’alerter trop vite, car les souffrances de l’adolescent pourraient résider dans une toute autre explication.

Les questions à se poser pour identifier un fumeur de cannabis

Certaines questions préliminaires peuvent venir à l’esprit des adultes inquiets pour l’adolescent. Si la réponse à ces dernières est positive, il se peut que l’enfant soit un fumeur de cannabis, sans certitudes pourtant :

  • son comportement a-t-il brutalement changé ?
  • a-t-il des sauts d’humeur inexpliqués ?
  • oublie-t-il plus fréquemment qu’avant des détails ou des faits ?
  • réagit-il avec un temps de latence dans une discussion ?
  • se laisse-t-il distraire en plein milieu de phrase ?
  • semble-t-il plus paranoïaque ou inquiet qu’avant ?
  • est-il soumis à des quintes de toux régulières ?
  • a-t-il les yeux rouges ou irrités ?
  • dort-il beaucoup plus qu’avant, et plus fréquemment ?

Si l’adolescent est familier, toutes ces modifications de comportement sauteront facilement aux yeux. Autrement, elles alerteront probablement d’autres individus qui le connaisse bien. Pour chaque réponse positive à ces questionnements, c’est une probabilité supplémentaire de consommation de cannabis. En effet, elles résument grossièrement la majorité des symptômes et effets secondaires liés au cannabidiol. Si ce dernier inquiète autant les autorités, et qu’il est illégal en France, c’est bien à cause de son effet au détriment de la santé des utilisateurs.

Comprendre les effets secondaires du cannabidiol

Un fumeur de cannabis est en effet identifiable, avec un peu d’attention, à certaines défaillances. Le cannabis s’attaque en particulier à la mémoire. Les effets s’accumulent et se renforcent alors que la consommation se poursuit. Aussi, fumer du cannabis peut expliquer une perte fréquente de concentration ou des soucis d’humeur. Le cerveau, touché par la substance psychoactive, peut aussi être soumis à des hallucinations et de fortes crises de paranoïa. Cela peut figer l’adolescent, le rendre incapable d’agir ou prendre des décisions.

En prime, bien qu’il soit récurrent de dire qu’un adolescent passe son temps à dormir, il faut toutefois être attentif à la fréquence de ses sommes. Le cannabis, grâce aux effets de nombreux terpènes le composant, entraîne en effet une forme de relaxation du corps et un état de somnolence accru. Les phases de sommeil sont plus nombreuses, plus profondes. Le mythe veut alors que le consommateur de cannabis dorme beaucoup. En plus de ces effets sur le comportement général de l’enfant, des signes physiques distinctifs pourront alerter.

Parmi eux, l’apparition fréquente d’yeux rouges, très irrités, chez l’adolescent. Bien sûr, cela ne doit pas systématiquement alerter, car les yeux peuvent être simplement fatigués d’un manque de sommeil ou d’un trop plein d’écran. Seulement, le cannabis est réputé pour entraîner la dilatation des pupilles et, à cause de la fumée irritante, du rougissement des yeux. Enfin, le THC présent dans le cannabis est un composant psychoactif qui assèche particulièrement les bronches. Des soucis pulmonaires, remarqués par des toux sèches, peuvent ainsi se signaler.

Intervenir auprès d’un adolescent sur le cannabidiol

Après avoir fouillé la chambre, ou accumulé trop de preuves d’un changement de comportement et de dilapidation de sous, les parents peuvent aisément vouloir se confronter directement à leur adolescent. Toutefois, c’est une démarche qui nécessite d’être très adroit afin de ne pas empirer les choses. L’objectif, bien sûr, n’est pas de braquer le jeune ou de briser la confiance régnant dans la famille. Une approche en douceur, explicative et sensibilisante, est généralement recommandée.

Si l’adolescent avoue de lui-même, c’est déjà une première étape de franchie. Autrement, il refusera peut-être de l’admettre, mais cela ne doit pas empêcher d’intervenir. Plutôt que de pousser à l’aveu par une confrontation rude, l’intervention peut se faire par une explication censée des risques. Bien sûr, il est important d’appuyer sur les risques physiques et moraux que le cannabis entraîne. Toutefois, il faut également appuyer sur les risques légaux, par exemple en cas de conduite sous THC, car les lourdes sanctions peuvent parfois suffire à enterrer les envies de fumer.

Les conséquences sur le quotidien et l’avenir de l’adolescent doivent aussi être soulignées. Entre les pertes de concentration et les paranoïas, par exemple, il est fréquent que la consommation de cannabidiol soit liée à une baisse des résultats. Parfois, cela entraîne même un décrochage scolaire complet. Face à ces réalités, l’adolescent peut probablement avoir un choc. Si l’addiction du jeune est toutefois trop ancrée, cette intervention peut se révéler insuffisante. Le recours à de véritables spécialistes, équipés pour gérer ces addictions, sera probablement à envisager.

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